CONTRE-POINT – En cette rentrée, le gouvernement doit à la fois expliquer le maintien de mesures de restriction – à commencer par le passe sanitaire – et la sortie, même progressive, des dispositifs d’exception. Un équilibre qui confine au grand écart.
La crise et la reprise. C’est le cocktail détonnant de l’exécutif en cette rentrée. Factuellement, les deux réalités se conjuguent. Il est vrai à la fois que le pays n’est pas encore débarrassé du Covid et que les fondamentaux de l’économie (la croissance, l’emploi, la consommation) sont repassés au vert. Mais symboliquement, donc politiquement, elles sont difficilement conciliables.
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Symboliquement d’abord, car, dans l’esprit commun, la reprise succède à la crise comme la reconstruction succède à la guerre. La crise, ici l’épidémie, crée une situation d’exception qui suspend ou entrave toute autre action quand la reprise marque le retour des «jours heureux» et la relance de tout ce qui avait été mis entre parenthèses. Face à l’opinion, le message d’accompagnement n’est pas le même. La crise justifie le «quoi qu’il en coûte» protecteur quand la reprise appelle l’investissement productif. En cette rentrée, le gouvernement doit à la fois expliquer le maintien de mesures de restriction – à commencer
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