DÉCRYPTAGE – De restriction en restriction, le chef de l’État met dos au mur les derniers récalcitrants au vaccin, sans jamais franchir le pas de l’obligation pour tous. Pourquoi l’idée est-elle taboue ?
«Qu’ils appellent le passe vaccinal “obligation de vaccination”, appelons les choses par leur nom (…). On est dans une gestion de crise qui ne dit pas les choses aux Français!», maugréait Anne Hidalgo le 23 décembre sur BFMTV. La candidate socialiste pour 2022 clamait-elle tout haut ce que chacun pense tout bas? Un an après le lancement de la campagne vaccinale, à force d’injonctions, de restrictions et d’extensions du passe sanitaire, l’exécutif tente de contraindre les derniers récalcitrants à l’injection. D’obligation vaccinale, pourtant, point question.
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Longtemps, Emmanuel Macron s’en est catégoriquement défendu. Comme une ligne rouge infranchissable. «Je veux être clair: je ne rendrai pas la vaccination obligatoire », assénait le chef de l’État lors de son allocution télévisée en novembre 2020. Un an plus tard, sur le plateau de TF1 le 15 décembre, le ton était changé. Le président avouait, pour la première fois, ne pas exclure cette éventualité. «C’est tout à fait possible, cette…
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