CONTRE-POINT – Dans la capacité à maîtriser la situation en Guadeloupe se joue le crédit de l’exécutif en matière d’autorité.
Peu y avaient prêté attention, mais aux régionales, fiasco du printemps dernier, LREM avait accroché une région à son palmarès: la Guadeloupe, avec la très large réélection d’Ary Chalus. En 2017, Emmanuel Macron avait également obtenu des scores très élevés sur l’archipel (30,2 % au premier tour, 75,1 % au second). Mais ce terreau macroniste n’est d’aucun secours pour le chef de l’État à l’heure où la Guadeloupe entre dans une zone de turbulence inquiétante.
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Le danger de la crise ultramarine actuelle vient de ce qu’elle cumule tous les facteurs: sanitaire, économique, social, identitaire et sécuritaire. Le point de départ, on le sait, c’est le refus d’assumer les conséquences de l’obligation vaccinale pour les personnels soignants. Mais, très vite, les revendications ont porté sur le pouvoir d’achat et d’autres formes de précarité dont pâtissent les habitants, à commencer par l’accès à l’eau.
C’est là que se situe un premier piège pour l’exécutif. Celui de donner l’impression d’être face
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